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II) A) Analyse Disegni Da Auschwitz F10

  • Marie
  • 10 févr. 2017
  • 2 min de lecture

« Avevamo un programma della giornata abbastanza variegato. Ce la mettevano tutta i Kapo e le SS. Facevano a gara per trovare le più svariate torture. Passavamo giornate intere a fare “sport”: hüpfen1, rollen2, tanzen3, kniebeugen4. Se si trattava di “hüpfen” allora dovevamo percorrere alcune decine di metri lungo la piazza e ritorno. Se si trattava di “rollen” allora si faceva lì dove c’era più polvere. “Tanzen” per rilassarsi e perché fosse più divertente, ‘kniebeugeu” al ritmo eins, zwei, drei, fino a radrizzarsi completamente a poi di nuovo giù fino a fare une flessione. Le gambe tremavano per la stanchezza come gelatina. La testa rasata, gonfia per il sole, pesava come il piombo. Le sete bruciava le viscere.”


Témoignage de l’ex-prisonnier Wieslaw Kielar, n. de matricule 290.

“Kniebeugeu” (Pliez les genous) sur le rythme eins, zreu, drei (un, deux, trois) jusqu’à se qu’on se redresse complètement et après de nouveau jusqu’en bas jusqu’à faire une flexion. Nos jambes tremblaient de fatigue comme de la gélatine. Nos têtes rasées, bouffie par le soleil, pesaient lourd comme du plomd. La soif nous brûlait les viscères.

1 Sautiller, sauter. Faisait partie des “excercices sportifs” punitifs imposés par les SS.

2 Se rouler par terre.

3 Danser

4 Flexions


Cette œuvre est un dessin d’un auteur inconnu retrouvé dans le camps d’Auschwitz-Birkeneau . Ainsi le papier semble vieilli, tout comme le trait assez simpliste. Il faut se rappeler que ce genre d’activité clandestine n’est pas autorisée au sein des camps, mise à part quelques exceptions comme David Olère qui, grâce à sa position de Sonderkommando en a eu la possibilité. De cette manière on comprend alors la difficulté de réaliser un dessin riche et complet dans de telles conditions.

Néanmoins elle représente parfaitement l’aspect violent que nous tentons de faire ressortir à travers cette partie. En effet nous assistons ici, indéniablement, à une scène d’une brutalité physique rare qui n’a pas besoin de fioritures ou de surcharge pour faire passer son message.

L’auteur dépeint ici une scène de rébellion : les détenus tentent de lutter contre les SS et de s’enfuir.

Au premier plan on peut voir, visiblement, un SS. Le regard déterminé, le menton relevé, il est bien habillé dans son uniforme et tient une arme à feu dans sa main.

Puis au deuxième plan on pourrait presque parler d’une scène d’anarchie, de guerre. Les corps sont tendus dans des positions de combats. Un homme est à terre, un autre tente de lui prendre son arme. En effet tous les SS semblent en posséder et habilement les utiliser pour contenir les masses, les populations, les détenus qui n’ont que leur propre corps comme défense. C’est un outil d’obéissance, un énième recours à la violence qui passe dans cette scène par une brutalité physique intense. En effet les oppresseurs sont eux, contrairement aux détenus, en position de chasse. On peut en effet parler d’une véritable « chasse à l’homme ». La violence est alors un moyen de nier l’existence humaine : les détenus sont, en quelque sorte, comme du bétail qu’il faudrait tuer vite ou remettre dans l’enclos.

Enfin au dernier plan on voit les quelques personnes tentant de s’échapper ; l’horizon au loin semble lui aussi condamné : la fumée évoque un terrain hostile.


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