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I) B) Une Organisation infaillible.

1. Humiliations et restrictions de droits.

A. Les restrictions de droits.

Dès le début de la montée du nazisme au pouvoir, les Juifs étaient marginalisés. Leurs droits étaient considérablement réduits et ils étaient exclus de la vie commerciale, certains métiers leur étaient interdits. Par exemple dans le film "La Rafle" de Roselyne Bosh sorti en 2010, le professeur de danse est contraint d'arrêter son métier car il est juif. Début 1939 seuls 16 % de Juifs soutiens de famille avaient un emploi stable. L'une des premières mesures contre eux était le boycott national des entreprises ayant un propriétaire juif. Peu après le boycott, les travailleurs juifs sont démis de leur fonction et les entreprises juives sont confisquées. De plus, les élèves juifs n'étaient plus tolérés à l'école, ils furent victimes d'intimidation et parfois même humiliés par leurs professeurs. Graduellement, tous les droits des Juifs ont été restreints. Les mesures affectaient tous les aspects de la vie quotidienne. Ils n'étaient même plus autorisés à avoir un animal de compagnie.

B . Des horaires et des lieux bien spécifiques Ils furent contraints de respecter un couvre-feu strict, et certains quartiers de nombreuses villes leur étaient interdit, ainsi que des rames de trains. Certains bars, restaurants, commerces ne les laissaient pas rentrer. Il y avait parfois des affiches inscrites "Interdit aux chiens et aux Juifs". De nombreuses humiliations comme celle-ci étaient systématiques. Humiliés, persécutés, battus, les Juifs sont utilisés comme bouc-émissaires, les nazis blâmaient les Juifs de tous les problèmes de l'Allemagne. Les opposants politiques étant en prison, les nazis eurent le pouvoir pour attaquer la communauté juive.

C. Le port de l’étoile jaune Suite à l'occupation de la Pologne en 1939, les nazis obligent les habitants à porter, non une étoile, mais un brassard sur lequel il y avait une étoile. Le décret du 19 septembre 1941 obligea les Juifs à porter sur le côté gauche de la poitrine une large étoile jaune avec le mot "Jude", afin de les séparer au maximum de la population allemande. HUITIÈME ORDONNANCE : du 29 mai 1942 concernant les mesures contre les Juifs. "Il est interdit aux Juifs, dès l'âge de six ans révolus, de paraître en public sans porter l'étoile juive. L'étoile juive est une étoile à six pointes ayant les dimensions de la paume d'une main et les contours noirs. Elle est en tissu jaune et porte, en caractères noirs, l'inscription « Juif ». Elle devra être portée bien visiblement sur le côté gauche de la poitrine, solidement cousue sur le vêtement" Publié le premier juin 1942 en France.

D. Une communauté dépouillée Lorsque le rationnement alimentaire a commencé, les Juifs étaient les premiers à recevoir les rations les moins importantes, et les familles furent souvent confrontées à des pénuries de denrées de base. Les autorités allemandes leur ordonnèrent également de remettre à la police les biens "essentiels à l'effort de guerre", comme des postes de radio, des appareils photo, des vélos, appareils électriques, etc. Plusieurs entreprises juives et synagogues ont été la proie des flammes et complètement détruites

2. Les ghettos Après la défaite et l'occupation de la Pologne, les juifs polonais ont été rassemblés et enfermés dans des ghettos où ils furent astreints au travail forcé. Dès l'été 1940, Otto Abetz, ambassadeur d'Allemagne à Paris, organise l'expropriation de riches familles juives, puis apparaissent les ghettos. En 1943, la police et les SS assassinèrent la plupart de ces Juifs allemands lors de la liquidation des ghettos. À partir du mois d’octobre de 1942, la majorité des Juifs qui restait en Allemagne fut déportée directement dans les camps de mise à mort, à Auschwitz-Birkenau ou à Terezi.

3. La déportation vers les camps Les camps de concentration ont été ouverts dans l’Allemagne Hitlérienne lors de l’arrivée au pouvoir des nazis, pour recevoir les communistes, les autres opposants politiques, les Juifs et les Tziganes, ainsi que les handicapés et les malades mentaux. A. Les trains Le fonctionnement des camps de concentration et des camps d'extermination relevait d'une organisation rigoureuse et scientifique, faisant appel aux techniques les plus modernes. Cette organisation s'appuyait sur une gestion rigoureuse des convois de déportés acheminés vers les camps dans des trains qui devaient partir à l'heure. Les Allemands utilisèrent à la fois des wagons de passagers et des wagons de marchandises pour les déportations. Les déportés ne recevaient en général ni eau ni nourriture pendant le voyage, même lorsqu'ils devaient attendre des journées entières sur des embranchements ferroviaires pour laisser passer d'autres trains. En-dehors d'un seau, il n'y avait aucune installation sanitaire. Les odeurs d'urine et d'excréments ajoutaient encore à l'humiliation et à la souffrance des déportés. Par manque de nourriture et d'eau, beaucoup mouraient avant d'arriver à destination. Les transports étaient accompagnés par des gardes de police armés ou des SS qui avaient ordre de tirer sur quiconque tentait de s'échapper. B. L’arrivée dans les camps. Dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, les déportés étaient triés et rangés sur deux files : - d'un côté, les plus vigoureux, ceux que les SS pensaient pouvoir utiliser au moins un temps pour le travail forcé ; - de l'autre côté, les enfants, les vieillards, les adultes hommes et femmes malades ou trop affaiblis par le voyage, qui étaient dirigés immédiatement vers les chambres à gaz. Les déportés sont contraints de se déshabiller et de trier leurs vêtements selon la matière, et de quitter leurs chaussures. Puis ils sont rasés et tondus, et ensuite désinfectés. Ils sont enregistrés et identifiés avec un système d’immatriculation selon de nombreux critères : la nationalité, les prisonniers politiques, les tziganes, les homosexuels, etc. Dans certains camps, les prisonniers ont même leur numéro de matricule tatoué sur le bras gauche. C. La vie dans les camps Les plus vigoureux travaillaient dans les camps, le plus souvent pour des travaux de terrassement, sur les routes et dans les carrières. Il y avait le travail dans les usines souterraines qui, à la fin de la guerre, produisaient l'armement de l'Allemagne nazie. Le soir, ils dormaient à plusieurs dans le même lit dans des dortoirs. Leurs sanitaires étaient communs et ils ne pouvaient pas entretenir leur hygiène. 4 h. 30 à 5 h. 30 réveil et distribution de "café" 5 h. 30 à 6 h. 30 rassemblement et appel 6 h. départ des kommandos 6 h. 30 début du travail 12 h. à 12 h. 30 pause pour le déjeuner des gardiens 19 h. arrêt du travail 19 h. à 19 h. 30 retour au camp et distribution de la soupe 20 h. à 21 h. appel 21 h. 30 extinction des feux D. Le processus d’extermination finale Les inaptes au travail étaient directement envoyés dans les douches qui étaient en réalité des chambres a gaz. Ils étaient gazés puis brûlés dans des fours crématoires, ou dans d’immenses fosses. Quand ils ne mourraient pas au travail, les déportés pouvaient mourir de tout, maladies, faim, soif, ou même roués de coups par les SS ou les kapos. Ils pouvaient aussi être envoyés dans les chambres à gaz sous l’ordre des SS. Cependant, les camps de concentration veillaient au recyclage de chaque matériau, allant jusqu'à l’exploitation commerciale et industrielle des cadavres. Après avoir confisqué les vêtements, les chaussures, les effets personnels des déportés , les nazis récupéraient après les avoir exterminés, dents en or, lunettes, dentiers, tandis que les cheveux étaient tissés pour fabriquer des couvertures, les os broyés et transformés en engrais.


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