1. Sur cette vignette page 40 de la bande dessinée Auschwitz on aperçoit trois hommes ou plus qui occupent un seul lit. Dans les camps les lits n'étaient que des planches de bois fixées aux murs des blocs. Les SS ne se souciaient pas si les hommes dormaient le plus souvent sans couvertures ni oreillers, avec comme seul matelas une couche de poussière.
2.Lorsque l'homme se présente, il n'indique ni son nom, ni son age, mais son numéro de matricule, sa fonction dans le camps et la durée de son emprisonnement. Ce déporté n'a plus aucune trace de sa vie passée avant les camps, il est complètement dépersonnalisé. Par ailleurs, dans son roman "si c'est un Homme", Primo Levi nous parle d'un jeune déporté: Null Achtzehn. "On ne lui connaît pas d'autre nom. Zéro dix-huit, les trois derniers chiffres de son matricule: comme si chacun s'était rendu compte que seul un homme est digne de porter un nom, et que Null Achtzehn n'est plus un homme. Je crois bien que lui même a oublié son nom, tout son comportement porterait a le croire."
David Olere, ancien déporté d'Auschwitz, exprime ses expériences et ses peurs à travers des dessins. Celui la représente trois membres des Sonderkommandos qui enfournent les corps d'une femme et d'un enfant. On peut voir ici une représentation des fours, ou les déportés gazés étaient brulés.